source : Herbert Chapman on Football, un recueil de ses colonnes dans le Sunday Express pendant sa carrière d’entraineur à Arsenal.

« Le public du football, je trouve, est souvent surpris par les succès d’une équipe de troisième division en coupe. De cela, ils en concluent que la différence entre les meilleurs équipes et les moins bonnes est moins importante que ce qu’ils en pensaient. […] Il y a un énorme écart entre les compétitions de ligue et de coupe, et pleins de facteurs même si ils ne sont pas toujours apparent pour le spectateur, qui n’a pas l’opportunité de voir ce qui se passe dans l’ombre, doivent être pris en compte. J’approche cette question avec un peu de défiance. On dirait qu’on me reprochera toujours la défaite contre Walsall, alors que ce match tient plus de l’étrangeté et le déconcertant de cette compétition. Cette mauvaises surprise, bien qu’amèrement décevante, fait partie de ces incidents qui arrivent un jour où l’autre dans la carrière d’un manager.

Il faut prendre en compte le fait un match de Coupe et de Championnat sont entièrement différents. Je ne suggère pas qu’il faille nécessairement bouleverser son jeu pour s’adapter à la compétition, bien que très souvent ça devient le cas. La vrai différence est dans l’attitude des joueurs à l’approche des deux matchs. Dans le premier [championnat], tout est normal; dans l’autre [coupe] tout est exceptionnel. En Coupe, dès que le tirage est effectué, tout est excitation, anxiété et incertitude. Peu importe l’adversaire, tout les matchs de coupe sont difficiles à gagner. Les joueurs et les dirigeants le savent, et dans toutes les surprises qui ont eu lieu par le passé, je peux vous donner l’assurance que c’est très rarement dû au fait qu’une équipe sous-estime son adversaire. Lors d’un match de Coupe, la psychologie joue un très grand rôle. L’ambiance créée ajoute énormément aux difficultés des équipes. C’est souvent pour cette raison que les joueurs sont isolés avant ces matchs, pour être perturbé ou inquiété le moins possible.

Maintenant, quelle est l’attitude d’une équipe de troisième division avant d’affronter une équipe de première division? Je crois que très peu d’équipe n’aborde un match de Coupe sans croire avoir une chance. Ils savent que la compétition est faite de surprises, que chaque années une équipe sans prétention s’élève pour briser les réputations. Donc si il y a peur d’un côté, de l’autre il y a l’espoir. Le footballeur n’a qu’a regarder par le passé pour savoir ce que la volonté puissante et honnête peut accomplir, et il s’en inspire pour faire l’effort suprême. Ce n’est qu’un match spécial, et il sait qu’en puisant dans ses ressources d’énergie, en montrant tout le courage que la situation demande, il peut être aussi efficace que son adversaire. Il y a aussi un surplus de motivation. Si il perd, personne ne l’accablera, mais si il gagne, il deviendra un héro.

Donc au moment où le match arrive, l’équipe doit se retrousser ses manches, et rentrer déterminé sur le terrain, pas seulement pour se battre jusque la dernière minute, mais pour montrer à ‘ces gars de la première division’ ce que la Coupe veut dire. Je ne leur en veux pas. De leur point de vu, ils ont bien analysé le match, et adoptent la seule tactique qui leur permettra de gagner. Il démarrent le match avec en tête « on ne va pas jouer contre eux comme ils aimeraient qu’on les joue. Si on fait ça, ils sont certains de nous battre. On doit rendre le match différent de ce qu’ils ont l’habitude de connaitre; on doit les déséquilibrer, les perturber. » Il n’y a rien de nouveau dans ces tactiques. Elles ont été adoptés par les petits Clubs en Coupe aussi longtemps que je m’en souvienne. Il y a aussi une ambition de réussir plus grande que le seul honneur de la victoire.

Le joueur est un actionnaire de son Club, un partenaire qui bénéficie indirectement de tout les succès qui pourrait être obtenu. Si son équipe va loin dans le tournoi, les finances sont meilleures, et l’argent récupéré augmentera la masse salariale pour l’année suivant chez les petits Clubs. Dans ces circonstances, beaucoup d’hommes, quand ils jouent en Coupe, jouent leur salaire, la prospérité de leur Club, ainsi que la perspective d’être prolongé. Donc est-ce si surprenant, qu’ils soient si déterminés, et qu’il fasse ce supplément d’effort? Ils joueront plus vite qu’ils ne le font en championnat, seront plus engagé dans les tacles, seront plus prêt à prendre des risques pour gagner un prix d’une valeur substantielle. Ce sont des hommes qui ont tout à gagner et peu à perdre. L’objectif principal du petit Club c’est de bien commencer, et plus ils garderont longtemps leur adversaire à distance, plus formidable ils deviendront. Si jamais vous les laisser marquer un but, ils joueront encore plus vite, et dur que jamais, ne permettant jamais à l’adversaire de respirer.

Comment combattre ces méthodes quand en plus les spectateurs excités rendent les conditions encore plus compliquées. Si en plus de ça le terrain est gelé, les équipes habituées à jouer un style de jeu précis et calculé sont d’autant plus perturbé. Les équipes sont souvent trop sévèrement critiqué pour ne pas parvenir à s’adapter aux conditions du terrain, ou aux méthodes de leur adversaire, mais ce n’est pas si simple que ça. Surtout pour les équipes qui misent tout sur le jeu, et les efforts collectif. Ils ne penseront jamais à « tout balancer », comme on dirait, même quand la situation le demande, ce n’est pas encré en eux quand l’urgence le demande de passer d’un style à l’autre. Mais le plus grand danger d’une équipe c’est quand la fébrilité les saisit pendant un match. Ca se propage dans une équipe comme une épidémie, et si ça arrive, il ne reste que peu d’espoir pour retrouver le moral et se calmer pour jouer comme ils sont capable de le faire.

Voilà le genre de condition que connait une équipe quand elle va à l’extérieur. L’anxiété n’est pas la même à domicile. Les équipes peuvent prendre un but, mais leur confiance est telle qu’ils ne sont pas perturbé. Ca peut paraître étrange, mais c’est une vérité, et je pense que ça explique grandement pourquoi des équipes de troisième division chez elles sont formidables et capable de faire ce genre de résultats qui sont, pour le public, des surprises. »