source : Article de Tom Adams sur Eurosport
« J’ai toujours apprécié le challenge de me battre avec mes connaissances tactiques face aux meilleurs entraineurs étrangers. Mais j’ai été piégé dans ce domaine par le passé, avant que je me perfectionne. »
George Graham – The Glory and The Grief
Après le titre de 1991 l’Arsenal de George Graham peine en championnat en terme de constance et se transforme en équipe de coupes. D’abord sur la scène nationale, mais le manager écossais veut se mesurer aux meilleurs entraineurs d’Europe, montrer qu’il n’a rien à envier aux stars de l’époque tactiquement. Et après plusieurs tentatives il va y parvenir en 1993/94 en Coupe des Vainqueurs de Coupe.
Odense 1-2 Arsenal / Arsenal 1-1 Odense
Arsenal rencontre Odense lors de sa première double confrontation de la compétition. Lors du match aller au Danemark, sur les notes de match de George Graham on peut lire : « 20 premières minutes désastreuses. On a fait l’inverse de ce qui était prévu. On se jette dangereusement dans la surface, en s’exposant. Odense obtient un penalty à la 3ème minute après un duel maladroit de Linighan. Thorup frappe le poteau. Lucky Arsenal! » Ca ne commence pas très bien pour les Gunners. Finalement Odense ouvre le score sur un but contre son camp de Martin Keown à la 18ème minute, mais 17 minutes plus tard Ian Wright égalise, puis Paul Merson en seconde mi temps offre la victoire. Pas une victoire convaincante, mais George garde ses principes. Il dit dans son interview TV d’après-matchs : « Je ne pense pas que l’on doive copier le style continentale. On est habitué à jouer d’une certaine manière en Angleterre. Tout le monde parle du jeu de passes courtes, oui on peut passer, passer et aller nulle part. Il faut concrétiser sa domination avec le ballon, et ça veut dire des centres, des frappes, de l’activité dans la surface adverse. Car on peut se passer le ballon toute la journée, mais tant qu’on l’emmène pas dans la surface on ne marquera jamais. »
Malgré ses propos, George Graham s’est adapté à la compétition, il passe du traditionnel 442 en championnat au 451 en Coupe des Vainqueurs de Coupe, pour contrer les équipes continentales qui étaient en surnombre au milieu, avec leur meneur de jeu. Aussi il ordonne à Martin Keown de prendre Alphonse Tchami au marquage individuel. Au match retour à Highbury, Arsenal ouvre le score avec Kevin Campbell, Odense égalise mais ne parvient pas à marquer de second but. Comme souvent Arsenal se contente de résister aux attaques adverses, mais George Graham a très mal vécu l’élimination d’Arsenal face à l’équipe très joueuse du Benfica lors de la dernière participation des Gunners en Coupe d’Europe, et la leçon qu’il a tiré c’est qu’il faut essayer de faire déjouer les équipes étrangères plutôt que de chercher à les imiter.
Arsenal 3-0 Standard de Liege / Standard de Liege 0-7 Arsenal
Dans la double confrontation suivante face au Standard de Liège, c’est pourtant un score fleuve en faveur des Gunners lors des deux matchs. L’équipe était entrainée par Arie Haan, 3 fois vainqueur de la compétition avec l’Ajax de Johan Cruyff et son Football total. Dès que le tirage a été effectué, le scout Steve Rowley a été envoyé pour faire un rapport, comme pour chacun des match de la compétition. Ce qui permettait à George Graham de montrer aux joueurs une analyse vidéo des forces et faiblesses de chaque adversaire. A Highbury Arsenal gagne 3-0 grâce à Merson puis un doublé de Wright. Avant le match retour, Haan est viré par le Standard. Ian Wright était à un carton jaune de la suspension, et il est donc reposé par Graham au match retour.
Après 122 secondes Arsenal ouvre le score avec Alan Smith, puis c’est au tour de Selley, Adams, Campbell, Merson, de nouveau Campbell et enfin McGoldrick de marquer. Ce dernier est rentré à la pause et il est aussi passeur décisif sur les 2 buts précédents. « Vers la fin, même leurs fans célébraient nos buts, c’était presque embarrassant de voir ces collègues se faire détruire par nous et par leurs fans » raconte Seaman. Dans ses notes de matchs, George Graham écrit : « On a fait taire les critiques qui nous appelaient « Arse-nil » avec une des plus belles performances offensives que j’ai vu d’une équipe à l’extérieur. Les défenseurs de Liège ont jeté l’éponge après le but de Smith à la 2nd minute, si j’étais leur manager j’aurais donné pas mal de coups de pied aux derrière après le match … difficile de prendre des notes et de suivre toute l’action, et on avait l’air de pouvoir marquer sur chaque attaque. » C’est en effet une belle revanche pour Graham, et on se demande alors si Arsenal allait enfin devenir une équipe spectaculaire. « Les gens ont dit qu’on a joué différemment. Mais dans la plus part des matchs on jouait de la même manière, même contre le Standard, c’est juste qu’ils étaient nuls » raconte Dixon.
Quart de finale : Torino 0-0 Arsenal / Arsenal 1-0 Torino
Et après l’accident du Standard de Liège, au tour suivant on retrouve un Arsenal plus habituel. Dans ses notes d’après match, après le match aller à Turin, Graham écrit : « C’est un match pour les connaisseurs, une bataille tactique, et on l’a remporté. Les joueurs du Torino n’ont pas compris pourquoi ils n’ont pas pu jouer comme d’habitude. On les a tué au milieu, Hillier et Jensen ont fait exactement ce que je leur ai demandé. On a été plus malins qu’eux, et on aurait pu facilement gagner. Quel triomphe tactique ! » Les Gunners se sont montré très prudent face au Torino de Benito Carbone et Enzo Francescoli, l’idole de jeunesse de Zinedine Zidane qui a nommé son fils Enzo en son honneur. Arsenal en 451 se montre efficace en Europe, encore une fois Ian Wright n’est pas utilisé par Graham pour lui éviter une suspension. Cette fois ci c’est David Hillier qui a pris au marquage à la culotte Carbone.
Le match retour à Highbury a été remporté grâce à un but de la tête du capitaine Tony Adams sur un coup de pied arrêté, travaillé sans relâche à l’entrainement. Et c’est le premier d’une liste de victoires 1-0 qui va les conduire ensuite jusqu’en finale, remportée 1-0. « One Nil to the Arsenal » était le chant à la mode.
Demi finale : PSG 1-1 Arsenal / Arsenal 1-0 PSG
George Graham avait beaucoup d’admiration pour Arthur Jorge, le tacticien du PSG, qui avait mené Porto à la victoire en Coupe d’Europe 1987. A cette époque, le PSG avait une des meilleures équipe d’Europe, avec George Weah en attaque, David Ginola à la création. Avant ce premier match ils étaient sur une série de 35 matchs sans défaite et venaient d’éliminer le Real Madrid au tour précédent. Arsenal n’est pas dans la même forme, seulement 4 victoires en 10 matchs depuis le nouvel an, et la décision de Graham de se séparer du technicien Limpar pour le vendre à Everton déçoit les fans. Alors qu’ils s’ennuient chaque weekend à Highbury, le joueur le plus spectaculaire est poussé vers la sortie. George Graham écrit dans son livre : « Les fans sont tombé amoureux d’Anders et sa technique, mais en tant que manager il était une personnalité exaspérante. Dans un match il était le joueur explosif qui vous fait gagner un match. Au second il disparait sans laisser de trace. J’adore les joueurs technique, mais peu importe son talent et l’amour que lui portent les fans, il doit travailler quand l’adversaire a le ballon. J’avais besoin de joueurs qui m’aident à gagner des matchs, pas des joueurs pour faire beau. »
« Un match d’Hommes » titre L’Equipe du jour du match aller au Parc des Princes. Pour le marquage individuel, c’est cette fois Steve Morrow, il devait suivre Valdo partout. Ian Wright marque le premier but de la tête sur coup de pied arrêté. Mais sur corner Ginola égalise avant de s’en prendre aux défenseurs centraux qui l’ont bousculé tout le match. « Il s’est chamaillé tout le match avec Tony et Bouldy, et a répondu en chambrant lors de sa célébration ». Arsenal défend le match nul pendant les 40 minutes restantes. « Ce résultat à Paris c’est une des meilleures performances défensives auxquelles j’ai participé, encore mieux qu’en finale où on a été un peu chanceux » se rappelle Tony Adams.
Dans ses notes d’avant match, avant la rencontre à Highbury, George Graham écrit : « 8 de vous risquent une suspension en cas de carton jaune. Vous ne devez surtout pas laisser ça affecter votre jeu. Je veux tous que vous vous donnez à 100%. Si vous donnez moins, on va se faire démonter par cette équipe qui a besoin de pas grand chose pour produire un Football d’une autre planète. Juste ne faite rien de stupide pour vous prendre un carton ». C’est malheureusement ce qui s’est passé lors de ce match. Ian Wright tacle Alain Roche par derrière, et il est sanctionné par l’arbitre. « Ca m’a privé d’un des plus beaux jour de ma vie » raconte Wright. « Tout un monde s’est écroulé autour de moi. J’ai commencé à pleurer, je voulais partir d’Highbury, partir du Football et je plongeais dans une dépression qui était déjà présente. Je ne me rappelle plus du match jusqu’à la pause. Quand j’arrive au vestiaire je suis toujours en train de pleurer, certains gars sont venu essayer de me consoler. Puis George est venu et a crié : « Wrighty arrête de chialer putain et grandit! » Après ça j’étais fou, j’ai crié, je l’ai insulté, toutes les insultes possibles. J’ai tapé partout dans le vestiaire. Je crois que Stewart Houston (l’adjoint de Graham) allait vers mois quand je suis allé m’isoler dans la douche, puis George a crié : « Laisse le bébé tout seul, faire son caca nerveux, on a un match à gagner ». Sans doute qu’il avait raison de réagir comme ça, il avait 10 autres joueurs à gérer, mais à ce moment j’avais besoin d’un bras sur l’épaule, pas un coup de pied dans les couilles. » Wrighty a tout de même très vite récupéré de sa déception, après le match dans le vestiaire il ouvre la fenêtre et asperge les supporters dehors avec des canettes de bières pour célébrer la qualification en finale grâce à un but de Kevin Campbell.
Finale : Arsenal 1-0 Parme
Dans les notes d’avant match de George Graham, on peut lire : « Faire attention à ne pas montrer aux joueurs mes doutes sur notre capacité à battre Parme en finale. Si on avait tout nos joueurs disponibles, j’aurais cru en nos chances, mais l’équipe a été décimée par les blessures et suspensions. Ian Wrigth est absent bien sûr, tout comme mes spécialistes du marquage individuel John Jensen, Martin Keown et David Hillier. Je vais devoir inspirer Ian Selley et Stephen Morrow à jouer le match de leur vie. Mais est-ce que je suis pas en train d’envoyer des enfants pour faire le travail d’un homme ? Gros point d’interrogation. » La forme d’Arsenal en championnat continue de se dégrader à cause des efforts fournit en Coupe d’Europe (2 victoires en 7 matchs entre le match aller de la demi finale et la finale). George mise tout sur l’Europe, mais il ne s’attendait pas à devoir faire avec autant d’absences en finale. « Les gens ne réalisent pas à quel point on était donné perdant » se rappelle Alan Smith. « Ian Wright suspendu, Keown incertain, Jensen qui s’est fait les croisés. Donc George n’avait pas beaucoup de choix, surtout au milieu. Tout le monde connaissait la qualité de Parme, un coach réputé, ils étaient les tenants du titre, une très bonne équipe. On est allé dans cette finale sans s’attendre à grand chose. » En plus de ça David Seaman se fracture les côtes quelques semaines avant et doit subir des injections d’anti-douleurs pour jouer.
Comme Arsenal, Parme a la réputation d’être une équipe de Coupe, vainqueurs de la Copa Italia en 92, Coupe des Vainqueurs de Coupe en 93, Super Coupe d’Europe en 94. Contrairement à Arsenal ils ont profité de gros investissement financiers dans l’effectif, par l’intermédiaire du géant de l’industrie alimentaire Parmalat – ce qui entrainera d’ailleurs leur effondrement à partir de 2003 avec un trou de 14 milliards dans les comptes de l’entreprise, la plus grosse histoire de faillite en Europe. Ils ont donc investit dans des stars comme Gianfranco Zola, Tomas Brolin et Faustino Asprilla. « J’ai regardé tellement de fois Parme, en direct comme en cassettes, que je les connait autant que ma propre équipe. Ils sont d’une pure classe, merveilleusement orchestrés avec des individualités exceptionnelles. » raconte George Graham dans ses notes. Tout n’était pas si rose à Parme, la transformation de Parmalat crée des tension dans le championnat italien comme à l’intérieur de l’équipe chez les fidèles serviteurs du Club. D’un point de vue tactique le 532 de Scala, inspiré de l’entraineur belge Guy Thys fait débat car trop défensif, alors qu’il faut trouver une place à Zola. La famille Tanzi promet d’énormes bonus aux joueurs pour remporter cette finale mais c’était déjà une équipe en proie aux tension. Les deux équipes sont venu s’entrainer au stade la veille du match, et alors qu’ils attendaient leur tour, les parmesans étaient plutôt hautains. Tony Adams se rappelle « Je pense qu’ils rigolaient et se foutaient de nous, ils avaient leurs belles vestes Burberry. C’était un peu des George Graham, suaves, sophistiqués. Nous on était l’inverse. J’aimais bien leur arrogance, la confiance c’est une bonne chose, mais ça peut devenir de la suffisance et c’était exactement leur cas. Ils pensaient « on a juste a rentrer sur le terrain et ce sera gagné ». »
Seaman est titularisé, devant lui l’habituel back4 (Dixon, Bould, Adams, Winterburn), c’est au milieu que George Graham doit improviser avec Ian Selley, Steve Morrow et Paul Davis dans l’axe du milieu de terrain. Avec l’absence de Ian Wright c’est Alan Smith en pointe, épaulé sur les ailes par Kevin Campbell et Merson qui devront beaucoup défendre pour jouer dans un 451. Et les Gunners envahissent Copenhague, il y a 4 fois plus de fans d’Arsenal que de Parme. Quand le DJ met la chanson des Pet Shop Boys « Go West », tous les fans chantent « One Nil to the Arsenal ». Le match débute et après 22 secondes Parme est tout proche d’ouvrir le score, sauvé par un tacle fantastique de Steve Bould sur Asprilla. 3 minutes plus tard une tête de Brolin passe juste au dessus. 9 minutes plus tard, Brolin frappe le poteau sur un contre après une occasion manquée par Campbell. Et à la 20ème minute, un but sortit de nulle part. Alors qu’il y avait peu de danger, le capitaine de Parme Minotti décide de dégager le ballon de manière acrobatique. Le ballon revient vers Smith – lui qui a vécu une saison décevante avec seulement 10 buts marqué. Sur le rebond il reprend la balle de volley du gauche et elle rase le poteau avant de rentrer dans les filets. « J’étais surpris qu’il tente un retourné, il s’est complètement loupé, ça m’est revenu dessus, je l’amortis de la poitrine et donc j’étais décidé. J’ai vu les défenseurs arriver donc devais agir vite et la reprendre de volley. C’était un grand moment car je n’ai pas marqué beaucoup de but cette saison là, ni pris beaucoup de plaisir. Donc c’était un soulagement. »
Forcément le chant « 1-0 for the Arsenal » raisonne de nouveau dans le stade. Il faut un sauvetage exceptionnel de Seaman pour garder ce score avant la pause, sur une frappe de Zola. « Un des plus beaux arrêts de ma carrière, en plus sur mon côté droit, la où j’avais mes côtes cassées, l’injection a bien marché! » se souvient Seaman. Et la seconde mi temps est un exemple parfait de résilience de la part d’Arsenal pour résister à la domination adverse. Adams et Bould sont colossaux en défense et l’activité des joueurs réservistes au milieu frustre les joueurs de Parme. Les Gunners ont quand même eu beaucoup de réussite « il y a eu quelques moments où ça aurait très bien pu rentrer. Lee admet qu’il y avait un penalty net sur sa faute oubliée par l’arbitre. Et leur finition n’était pas au niveau, ils ont frappé plusieurs fois les montants. On a eu beaucoup de réussite ce soir là » se rappelle Alan Smith. Dans les toutes dernières minutes, Minotti est tout proche de se faire pardonner son erreur de la première mi temps. Il marque mais le juge de touche signale le but hors jeu, un hors jeu qui n’aurait pas été signalé des années plus tard car le joueur hors jeu n’était pas impliqué sur l’action. Finalement contre toutes attentes, 1-0 pour Arsenal et les londoniens remportent le trophée.
Le couronnement de King George
Ce titre c’est la consécration de George Graham sur la scène européenne. Dans son livre il écrit : « La victoire sur Parme est une performance, qui est selon moi du même niveau que celle à Anfield. Je savais au fond de moi que l’on avait pas l’équipe la plus talentueuse de la compétition. On était aussi une des moins expérimentées en Coupe d’Europe. Mais on était certainement la mieux préparée, et la mieux organisée. Ca montre ce qui peut être fait avec la bonne application et le bon engagement, une bonne dose de ce que je décrierais comme l’état d’esprit du Bulldog Britannique. » C’était avant tout un succès défensif, certains diront un Football négatif. Tony Adams : « Est-ce que c’était le couronnement de ce Back4 ? Absolument. J’ai toujours dit que c’était le pire Back4 dans lequel j’ai évolué, individuellement. J’ai joué avec Viv Anderson arrière droit – 2 fois champion d’Europe, Kenny Samson arrière gauche 86 sélections, David O’Leary en défense centrale 722 apparitions pour Arsenal. Et j’ai terminé ma carrière avec Sol Campbell, Ashley Cole, probablement le meilleur arrière gauche. Mais ce Back4 collectivement … » George Graham réussit son challenge de montrer son intelligence et ses connaissances tactiques sur la scène européenne après l’humiliation du match contre le Benfica en 1991 qu’il avait qualifié à l’époque « l’équipe la moins anglaise que j’ai jamais vu ».
C’est aussi le dernier gros succès de George Graham avant la descente aux enfers, les révélations sur les commissions qu’il a touché sur des transferts, les mauvais résultats et son licenciement. « C’est une période qui aurait poussé beaucoup d’homme vers la bouteille de whisky, voir vers le suicide. » L’année suivante avec l’entraineur par interim Stewart Houston, les Gunners sont de nouveau en finale de Coupe des Vainqueurs de Coupe, au Parc des Princes, mais perdent cruellement sur une frappe incroyable de Nayim à la 120ème minute. Ce succès de 1994 reste encore aujourd’hui le dernier trophée européen d’Arsenal. L’écrivain Nick Hornby, qui voulait Graham Out en 1993, concède : « Pendant cette finale de Coupe des Vainqueurs de Coupe, alors que Brolin, Asprilla et Zola étaient emmêlés dans la toile d’Arsenal, on ne pouvait qu’être fiers de son équipe qui semblait être capable de battre n’importe qui peu importe leur supériorité sur le papier. Et c’est donc ce dilemme : est-ce qu’on préfère supporter une équipe qui nous fait vibrer ou qui nous fait gagner des compétitions ? » Pour George Graham, il n’y a aucun dilemme. Adams ajoute « le mot que George utilisait tout le temps c’était résilience. Résilience, résilience, résilience. Et ça résume bien Copenague. »