source : planetfootball.com
Il y a des joueurs pour qui les statistiques ou même les mots ne rendent pas justice. Dennis Bergkamp en est le parfait exemple. Il fait partie de ces artistes qui marquent l’esprit des supporters par leur grâce, la beauté et la fluidité de leurs geste au service du collectif.
Formé dans la fameuse academy de l’Ajax, la légende Johan Cruyff le fait débuter en pro en 1986 à l’âge de 17 ans. Avec le Club d’Amsterdam, d’où il est originaire, il gagne un titre de champion, deux coupes nationales et deux coupes d’Europe (Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1987, UEFA en 1992). 7 ans après ses débuts, il quitte la Hollande pour l’Italie, malgré les efforts de Cruyff pour qu’il le rejoigne à Barcelone.
Il va donc à l’Inter, avec la promesse que les nerazzurri joueront un Football offensif qui conviendra à son jeu. C’est malheureusement l’inverse qui se produit, ses performances sont alors critiqué par la presse. Il vie deux saisons frustrante, mais il remporte une nouvelle Coupe de l’UEFA en 1994. A l’issue de sa seconde saison, il souhaite quitter l’Inter et Arsenal saisit l’opportunité.
Des débuts difficiles
C’est Bruce Rioch l’entraineur d’Arsenal à l’époque, et David Dein avec Danny Fiszman trouvent un accord avec l’Inter pour un transfert de £7.5m. Comme à l’Inter, il est d’abord la cible des critiques, car pour un attaquant il marque peu de buts et à ses débuts à Arsenal il peine longtemps à trouver le chemin des filets. C’est lors de son 7ème match que le moment arrive, à Highbury contre Southampton sur une très belle frappe.
Il termine la saison avec 11 buts. La saison suivante Rioch est remplacé par Arsène Wenger, et bien aidé par l’arrivée du français, Bergkamp donne sa pleine mesure en soutient de l’attaquant. Wenger adore ce genre de joueur et a très vite compris qu’il devait construire l’équipe autour de lui. Il ne va pas être beaucoup plus efficace par la suite mais va devenir le dernier passeur principal d’une équipe qui joue un Football porté vers l’attaque et plein de fluidité.
Un hat-trick magique
La saison 1997/98 a été sa meilleure d’un point de vue statistique avec 16 buts en championnat, 22 au total, dont son premier coup du chapeau, à Leicester. Le troisième est le plus beau, comme toujours le contrôle est exceptionnel, puis 2 touches et une frappe qui laisse aucune chance au gardien. Mais les 3 buts marqués ce jour là ont terminé à la 1ère, 2nde et 3ème place dans le classement des plus beaux buts du mois d’Aout 1997.
C’est ce genre de but qui marque les supporters comme les passionnés de Football. En Coupe du Monde avec les Pays-bas contre l’Argentine, il marque un but légendaire avec une nouvelle fois au départ un contrôle qui fait la différence. Même chose plus tard à Newcastle.
Lors de cette saison il est élu joueur PFA de l’année, c’est seulement la 3ème fois que ce titre est décerné à un joueur non britannique. Après avoir formé un duo parfait avec Ian Wright, il a ensuite eu la même entente avec Nicolas Anelka. Puis à partir de 2000 c’est avec un autre français qu’il forme alors un duo exceptionnel, Thierry Henry. C’est grâce à ce duo d’attaque, épaulé par Pires, Ljungberg, qu’Arsenal remporte de nouveau le doublé en 2001/02.
Chef d’oeuvre à Newcastle
Un grand moment de cette saison c’est ce but que Bergkamp marque dans le nord de l’Angleterre. Un pur chef d’oeuvre sur une passe de Robert Pires, sans aucun doute un des plus beau but de l’histoire de la Premier League. Un contrôle orienté dos au but qui élimine l’adversaire, puis en l’espace d’une second il est face au but pour marquer avant que le défenseur comprenne ce qui vient de se passer. L’exemple parfait de Football devenu Art.
Les Invincibles
Deux saison plus tard, c’est l’apogée de l’ère Wenger avec Arsenal qui gagne le titre de champion sans perdre un seul match. C’est même une série de 49 matchs sans défaite qui s’étend sur 3 saisons différentes. Henry est alors la vedette avec des stats exceptionnelle, mais à 35 ans Bergkamp a toujours un rôle majeur avec ses 29 apparitions.
Le hollandais non volant (il avait une peur de l’avion qui l’empêchait de voyager à l’extérieur avec le reste du groupe sur les longues distances) fait une très bonne saison suivante avec 8 buts et 13 passes décisives alors qu’il a 36 ans. Sa qualité est à la fois technique et dans son intelligence de jeu, sa capacité à voir vite et juste. Grâce à ça il peut continuer de briller bien au-delà de la trentaine, et grâce à une gestion judicieuse de Wenger. Lors du dernier match de la saison, Arsenal gagne 7-0 contre Everton, et Bergkamp fait 3 passes décisives et marque 1 but.
Les fans d’Arsenal chantent « One more year », et l’artiste décide d’accepter une nouvelle année de carrière à Arsenal. Depuis quelques années le contrat de Bergkamp était prolongé année par année, ce qui convenait à Wenger comme à son attaquant. Il prolonge donc juste après la 3ème FA Cup remporté dans sa carrière avec les Gunners.
La fin
A 37 ans, Dennis Bergkamp joue donc sa dernière saison pour Arsenal, et sa dernière saison de sa carrière de joueur, c’est aussi la dernière saison du Club à Highbury. La fin d’une époque.
Cette saison là il n’a débuté que 8 matchs de championnat, il rentre surtout en cours de match, à 16 reprise. C’était la saison où le Club comme les fans pouvaient lui rendre un dernier hommage, sachant que sa carrière arrivait à son terme.
Lors du match à domicile contre West Brom, c’est le ‘Bergkamp Day’, il rentre en cours de jeu à 1-1 pour donner la passe décisive à Pires avant de marquer à la 89ème minute, son tout dernier but pour le Club.
Ce n’était pas une grande saison pour les Gunners, qui terminent malgré tout devant les Spurs à la dernière journée à la place de 4ème. Cette saison est surtout celle de l’épopée en Champion’s League, malheureusement il n’a pu participer à la finale perdue contre Barcelone.
Plus tard lors de l’été, son jubilé est organisé dans le nouveau stade de l’Emirates, c’est donc un événement car il s’agit du tout premier match dans cette enceinte. Arsenal et ses actuels et anciens coéquipiers joue contre l’Ajax et ses anciens coéquipiers, dont son ancien entraineur Johan Cruyff.
Il y a eu et il y aura d’autres grands attaquants, mais il n’y aura qu’un Dennis Bergkamp, comme le chantent encore les fans d’Arsenal … « Walking in a Bergkamp Wonderland »